Panama – Le commerce extérieur en 2012

Panama-le commerce exterieurLe commerce extérieur du Panama, qui regroupe les échanges commerciaux de son marché domestique et ceux de la Zone franche de Colon (respectivement 13,4 et 30,8 Md USD) s’est, pour la 3ème année consécutive, bien comporté tout en affichant néanmoins un ralentissement. Ces échanges commerciaux dans leur ensemble ont progressé de +7,3% en 2012 (contre +16, 2% et +30,8% en 2010 et 2011), reflet d’un commerce mondial atone, alors que la dynamique de croissance au Panama s’est poursuivie (+10,7%). Les Etats-Unis restent le premier fournisseur et premier client de Panama (23,6 % et 19,6% de part de marché) conservant ainsi sa place de 1er partenaire commercial du pays alors que la Chine, encore loin derrière, se confirme comme le 2ème fournisseur de Panama et le 1er de la Zone franche de Colon (6,4% et 34,6% de part de marché).

Marché domestique de Panama

Un ralentissement du rythme de progression des échanges alors que la dynamique de croissance au Panama se poursuit.

La dynamique des échanges (tirée majoritairement par les importations), s’est poursuivie à un rythme moindre qu’au cours des deux années précédentes, tandis que les exportations, structurellement faibles, ne parviennent toujours pas, depuis 2008, à franchir la barre du 1Md USD. Les échanges du marché domestique (13,4 Md USD) ont augmenté de 10,7% en 2012. Ils ont évolué au gré d’un commerce mondial qui a marqué le pas (+2% de croissance, contre 5,2% en 2011) et d’une croissance économique locale toujours très soutenue (+10,7%, après 10,6% en 2011).

Importations

Les importations se sont élevées à 12,6 Md USD, en progression de +11,4% (à comparer aux +17,2% et

+24,2% en 2010 et 2011). Elles ont progressé au rythme de la demande en fournitures et équipements, liée aux grands chantiers en cours (élargissement du canal1, grands projets d’infrastructures et d’équipement2), et aux effets induits de la diversification de l’économie, en particulier le développement des activités de transport/

logistique/communications, mais aussi du tourisme3 et du secteur minier (déjà 1 Md USD d’investissements sur les 5 à 6 Md USD prévus dans les mines de cuivre); enfin à la consommation privée générée par les flux d’IDE lesquels ont progressé de 56% (3,3 Md USD) à l’issue du 3ème trimestre 2012 (le montant annuel officiel des IDE n’a pas encore été publié). S’agissant des principaux postes à l’importation (85% du total), les achats d’hydrocarbures (22,5%), d’équipements et matériels électriques et mécaniques (18,6%), de matériels de transport, principalement automobiles (9,1%), de produits chimiques (8,3%) dont produits pharmaceutiques (3%); de produits métalliques et dérivés (7,6 %), de produits plastique/ caoutchouc (3,9%), restent stables en termes de répartition sectorielle. Un sursaut notoire des produits de l’agriculture et de l’agro-industrie est en revanche à souligner : leur part dans le total importé, passe de 6,8% à 11,2 %.

Géographiquement, la part de marché des Etats-Unis a cédé un peu de terrain (23,6% contre 24,9% et 27,5% en 2011 et 2010), au profit notamment de celles de la région Asie (15,3%; 14,5% en 2011) dont la Chine qui, avec 42% des ventes asiatiques à Panama, voit sa part de marché passer de 6 à 6,4%. Progressent également celles de l’UE (8,6 %; 7,6% en 2011), des pays d’Amérique centrale et des Caraïbes (39,3% ; 38,8% en 2011), mais aussi celle du Mexique (4,4%; 3,9% en 2011).

Hors zones libres pétrolières et Zone franche de Colon (par lesquelles transitent 30% des importations de Panama -dont les 2/3 sont des hydrocarbures), le classement des 10 premiers pays fournisseurs (53%

du total importé) évolue peu, si ce n’est que le Mexique dont les ventes bondissent de +26%, prend la 4ème place (4,4%) à la Colombie (3,4%). Le Costa Rica (4,6%), la Corée (2,8%), l’Espagne (2,5%), le Japon (2,3%) et le

Guatemala (1,7%), restent à leurs 3, 6, 7, 8 et 9èmes places. Avec 1,4% de part de marché, l’Allemagne intègre pour la première fois ce classement en reléguant le Brésil à la 11ème place. La France gagne une place (23ème) avec une part de marché qui passe de 0,5 à 0,6% (5ème européen). Il est à remarquer que les exportations de la Chine, du Mexique et des pays d’Amérique centrale et Caraïbe (hydrocarbures en provenance de Curaçao) au Panama (+17,5%, +26% et + 12,9%) sont celles ayant le mieux profité de la demande locale (Annexe 1).

1.2 Les exportations –

Exportations

traditionnellement constituées de produits agricoles et de la pêche-, chroniquement faibles n’ont, après une légère embellie en 2011 (+8,3%), progressé que de +4,7% (à 822 MUSD). Depuis l’année record de 2008 (1140 MUSD), elles ne parviennent toujours pas à franchir la barre du 1 Md USD. Les ventes d’or (premier débouché depuis 2009) ont stagné (115 MUSD soit 14 % de l’offre exportable). L’or, la banane (86 MUSD), l’ananas (40,5 MUSD), les crevettes (40 MUSD) sont les 4 premiers débouchés à l’export du pays (35% du total). Les 70% restants concernent les autres fruits (pastèque et melon notamment) et les produits classiques de l’offre locale tels que le café, le sucre, le rhum et la viande bovine, ainsi que toute une série de produits issus de l’industrie légère (produits en plastique, en cuir, en bois, en papier et carton, produits métalliques, textiles et produits pharmaceutiques, etc..).
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Le déficit commercial s’est encore creusé (passant de 10,5 à 11,8 Md USD), la facture pétrolière ayant augmenté de 9,5% (à 2,5 MUSD; 19,6% du total importé).

Aucune variation significative n’est à signaler s’agissant des principales destinations des exportations, par grandes zones géographiques: Amérique du Nord/34,7% du total (dont Etats-Unis/19,6% et Canada/14,5 %) ; UE/ 22% (Suède, Pays Bas, Italie, R-U, Espagne, Allemagne) ; Asie/18,5% (Chine, Taiwan, Corée, Inde) ; Amérique centrale et Caraïbe/18,9% (Costa Rica, Nicaragua, Honduras, Salvador) ; Amérique du sud /5,1% (Colombie, Chili, Surinam, Equateur, Venezuela). 70% des fruits exportés ont eu pour destination les pays de l’UE.